Italie, janvier 2003 Campo Imperatore

photos : Jako


texte: Jérome Catz

Riders : Florent Cuviller, Bruno Garban, Xavier Carraz, Brynild Vulin, Gaby Bessy, Jérome Catz

C'est quand qu'on arrive? ou 1200 km dans un trafic bridé...

Flo en attendant que la benne ne se mette à marcher, 50/50

Campo Impératore, maintenant hôtel d'été...

Jérome comtemple la mer Adriatique

Matéo lui la connait déjà bien...

Le Handrail du Gran Sasso qui ne devrait pas tardé à être celèbre...

Gaby à l'enchaînement

Brynild

Brynild sous l'oeil intéressé de la Police (l'homme en bleu)

Donc prison...

Mettez quelques skateurs en présence d'une piste d'élan, et d'un gros module, et le tour est joué, Gaby.

Brynild

brynild, rock front

Gaby et Brynild en l'air dans le ride...

Brynild en entrée de pente

Brynild sur fond de mer

Brynild

Jérome

Le Catz et le Bru

Jérome en milieu de pente, sunset colors...

Brynild en haut à gauche, je sais c'est petit...

Gaby is styleee

Jérome sur les traces de Brynild, ou sur de vieilles traces, ça dépend comment on voit les choses

Gaby devant le Colisée, Rome

Brynild Vullin en rodéo 54 nose grab

Le Catz et le Bru

Folonica, face à l'île d'Elbe

Le Bru se gave

Bruno en route vers un de ces excellents chocolats chauds italiens.

Florent sur une pente oubliée

Florent

Florent est champion de France de pipe cette année...

Florent Cuvilier

Flo à donf et Jako en vitesse lente...

Florent

Quoi??? hein? QUOI????

Urban style

Mountain style, Flo

Xavier Carraz à blokk

Xav se raproche toujours de Dieu en s'asseyant sur sa droite...

Xav au sunset

Le Carraz au départ

Xavier

Xav

 

Campo Imperatore

Campo Imperatore c'est le nom qu'on a donné à cet Hotel-prison, où a été interné Mussolini en 43 par le Roi. Il en sera délivré par les SS moins de deux mois plus tard.L'avantage de partir avec des jeunes, c'est qu'on apprend plein de trucs... des trucs techniques, des trucs styles, des trucs pour rentrer des tricks, des trucs pour être patient, on apprend vraiment PLEIN de trucs avec les jeunes!
Alors quand le trip commence par le défi technique de charger un camion 9 places avec 8 bonhommes, autant de gros sacs de voyages, 10 snowboards et 6 paires de skis, je ne vous parle pas des boots et des petits sacs à dos...Oups, j'ai failli oublier les 3 planches de surf... là c'est peut-être les vieux qui apprennent des trucs aux jeunes, surtout avec l'approbation d'Eugène, notre digital technicien centralien de son état. Nous voilà donc 8 dans 12 m3 partis pour 800 bornes bridé à 130 en descente, jusqu'à Folonica en Toscane pour récupérer Mattéo, notre organisateur-traducteur-Italien que nous échangerons avec son matos contre les 3 planches de surf, histoire d'amortir le camion... c'est un 9 places comme c'est écrit en petit dedans. Après une très (trop) courte nuit chez lui, c'est reparti pour 400 bornes et là avec le trajet de la veille, je connais tous les trucs pour rouler un pétard entre deux péages distants de 12,5 km sur une autoroute plutôt cahoteuse et les TB 9 et 10 par coeur, Eugène sacrifiant ses batteries de bon coeur tout en maudissant son lecteur DVD intégré à son ordinateur portable...
Hôtel, tempête de neige, installation, sieste, dîné, dodo.
Tempête de neige encore, on se dit que ça va être gavé, on regarde le plan des pistes pour découvrir une mini station de 400 m de dénivelé, perchée à 2100 m, au pied du Gran Sasso d'Italia perché à 2992m d'altitude. En bons anciens, nous étudions les itinéraires qui passent sous le téléphérique qui nous propulsera de 1000 mètres en 10 minutes jusqu'à la station... Et oui, ce n'est pas la station en elle même qui est intéressante, mais son accès et tout ce qu'elle offre à portée de jambe! Ca c'est pour les vieux, parce que lorsqu'on se retourne vers le pied du téléphérique, le Bru, le Queraz et mezigue on ne peut que constater que le fossé des générations est très marqué, dès que l'on dépasse les 8 ans de différence d'âge : les jeunes ne savent pas par où ils descendront demain, mais ils savent très bien comment ils vont descendre le magnifique rail qui longe les escaliers... Pelles à la main, ils squattent le bord de la rampe pendant que Jako prépare son matos. Une personne à la sécurité parce que bon nombre de rails se termineront sur la route, Mattéo aux RP avec la Polizei et la DDE, Jako et Eugène aux photos et les vieux qui regardent Brinil, Gabi et Flo slider... pendant que la benne ne monte pas à cause des 2 mètres d'accumulation de neige qui empêchent d'ouvrir les portes de la gare d'arrivée.
Première journée plutôt freestyle, mais les vieux ont appris plein de trucs pour savoir comment abîmer ses carres sur du métal, glisser sur du bitume en fakie, tomber sur des marches en béton sans se faire mal, et bien sûr comment poser un rail en 50/50 to rock-slide back avec le style MAN... Yeeeeeaaah!
Même si le temps est mitigé nous sommes en haut rapidement, Matéo en bon GO, sonnant l'alarme dès les premières lueurs de l'aube, faisant fi des verres de grappa et autres digestaffes de la veille. Comme il y a pas mal de vent, et que les gens des remontées en ont encore pour une bonne journée de nettoyage du télésiège, nous nous envoyons les combes de poudre qui descendent direct jusqu'au départ du téléphérique : 1000 mètres de dénivelé, sans personne, tout poudre... hé hé hé, là c'est les jeunes qui suivent! Excellente journée de ride, on a repéré des trucs à faire pour demain et on descend même directement jusqu'à l'hôtel pour la dernière, c'est mortel!
Grand beau! mais un putain de vent et des nuages qui devraient arriver, dixit la météo qu'on a quand même réussi a choper la veille ( ne jamais partir en trip sans un centralien et son matos - vive internet). Nous montons quand même une bonne heure pour faire toute une série de lignes qui font face à Jako, à Eugène et à Mattéo, gentiment restés au chaud en attendant qu'on arrive au sommet. Les lignes sont belles, la trace pas trop dure à faire, et les nuages qui nous pourrissent tout à 5 minutes de l'arrivée... Là on teste les qualités de nos vêtement respectifs, parce qu'après une bonne suée en montée et une demi-heure d'attente sur une crête en plein vent dans les nuages, si t'es pas bien équipé, t'es mort!
Retour à la case départ en suivant nos traces de montée dans une purée de pois incroyable, ne tenant nerveusement que grâce à l'image du chocolat chaud italien vers lequel nous nous dirigeons tant bien que mal. Ah les joies du freeride... Pour compenser, les jeunes nous trouvent une contre-pente de métal qui n'est autre que le toit de la cabane de départ du télésiège et qui subtilement aménagée d'un léger kick, devient un pan incliné de choix à en croire les skateurs du groupe. Tout le monde s'essayera au freestyle hard-core cette fois, même Eugène qui ma-foi, pour son cinquième jour de snowboard, ne se débrouille pas si mal. Je vous avais dit qu'on apprenait plein de trucs avec les jeunes...
Le fait de rester sur une déroute côté freeride nous motive quand même pour remonter sur la même crête que plus tôt, parce que les nuages se calment et que le soleil de l'après-midi aidant les lumières se font plus douces et que c'est joli... Re-marche donc, en pestant d'avoir effacé nos traces de montée en les suivant à la descente, tout en mettant un bon coup de speed de peur d'arriver en haut avec le coucher du soleil, mais ça le fait et nous nous répartissons tous au grès des lignes qui tombent vers la moto neige qui nous ramènera au sommet de la station. Retour au soleil couchant, à la Luky Luke, tels les héros fatigués, vers les pâtes et la grappa.
Comme le temps est avec nous et que Mattéo est toujours aussi matinal, nous nous retrouvons à remonter au départ de nos lignes de la veille, mais avec TOUTE l'équipe, soit : Jako-qui-râle, Mattéo-qui-flippe et Eugène-qui-dit-rien-mais-q'en-chie en plus dans les traces. La vue imprenable sur la mer Adriatique a motivé tout le monde. (Soit dit en passant, on la voit trop bien, bien mieux qu'au Liban ou qu'en Corse). Nous nous retapons d'autres lignes avec Jako au sommet pour immortaliser nos départs, puis c'est aux jeunes de nous faire une démo de construction de kicker, et de son utilisation... tout un programme avant la redescente par la Vallée froide qui nous lâche sur la route qui descend à l'hôtel. C'est vraiment tranquille de finir sa journée par un bon ride entre potes dans un vallon quasi vierge et bien gavé de poudre non??? Soirée, Grappa, bière (l'alcool est bien moins cher en Italie que par chez nous) et réveil avec le mauvais temps, et plus l'envie de prendre un café à côté du Colisée que de rider dans la baquagne...
Rechargement du camion sous l'oeil toujours aussi médusé des jeunes, direction Rome par le périf, métro et torticolis... Si l'on regarde les photos persos de toute l'équipe, je suis sûr qu'en une après-midi de cruising à Rome, on a plus de gonzesses de dos que de photos de ride... Sinon les cafés sont toujours aussi forts, les pâtes aussi bonnes et les filles aussi, il faut bien le redire!
Deux des trois planches de surf ayant fait le voyage serviront à quelque chose, et l'estime du groupe pour les talents de surfeurs de Jako et d'Eugène a énormément augmenté, tandis que la mienne a beaucoup diminué, en effet, j'ai été rebuté par les 14° de l'eau et les locaux... Honte sur moi.
Le Tunnel du Frejus se prend toujours à la même allure quelque soit le sens, dépose du Queraz sur la route de Maurienne, déchargement de la bête sur le parking de La Glisse vers les 23 heures, et rentrer maison avec plein de beaux rêves sur l'Italie et ses spécialités... italiennes.Remerciements
APT Abruzzo, Station de Campo Imperatore. Info : www.abruzzoturismo.it
Marco Cordeschi pour son accueil et tout et tout
Matteo Casuccio notre organisateur fétiche pour son excellent travail! Merci encore...
La Glisse Boardshop à Grenoble
Atmosphère Snowboardshop à Gap et Manosque