Maroc, 1996
Intro et photos: Florent Ducasse
Texte : Jérome Catz

Riders : Stéphane Saglia et Jérome Catz

(French, English, German)

Stéphane Saglia

Jérome Catz, couleur local!

Stéphane Saglia

Jérome Catz

Stéph et Jérome

La définition du trip freeride : deux potes, une destination exotique et...

de la POUDRE...


Stéphane Saglia et Jérome Catz - pro riders et moissonneurs de poudre - sont de gros veinards. L'un habite Val d'Isère, l'autre Grenoble, à portée de mains des milliers de mamelons blancs et de tétons pointus qu'offrent les Alpes. Epargnés par la crise, ils travaillent dans "leur jardin" chaques jours de l'hiver : Grandes carves dans la poudre ou cliffjumping, ces spécialités locales restent appréciés sur le marché et les cours se maintiennent. Cette saison, les récoltes sont meilleurs dans le sud, la neige y a mieux poussé...
Mais bon, le sud, comme le nord, c'est vaste! Surtout, le sud, ça donne des idées, ça fait penser Chaleur, Mer, ... Surf.
Surf! Le mot fatidique est laché. Car Steph et Jérome, s'ils "travaillent" 6 mois par ans sur la neige, n'en passent pas moins les 6 autres sur les reefs des îles tropicales à labourer des corniches dégelées. Et quand on a goûté à l'eau salée, on ne peut plus s'en passer : trois mois sans un coup de rame ; ils ont le démon.
Résultat : Après avoir vendangé les Alpes du sud - le doigt moissonneur descend sur la carte, et atteint le Maroc -,

leur prochain "contrat" sera le Haut Atlas, avec ses sommets à 4000 pour le snow, et la côte atlantique ouest, avec ses Berbères et son reef de rocher, pour le surf.

En route pour un trip snow-surf, dépaysement (délocalisation?) et coup de soleil (inconvénient du métier?) à 4 heures d'avion de Lyon.
Départ de Lyon, nous arrivons assez en avance pour que la charmante enregistreuse de bagages ait bien le temps de nous faire payer 600 fr de supplément de poids (encore une jalouse) mais que voulez-vous, avec les snowboards et les planches de surf et le 300 mm de Florent... normal. Le trajet se passe sans problème et nous arrivons à Marrakech à 22 heures.

Les loueurs de voitures sont encore ouverts et nous négocions une R5 quatre vitesses presque neuve, pour un prix dérisoire mais que nous conserverons secret... La voiture chargée (dans tous les sens du terme) nous partons à l'hôtel Essaouira, situé sur la place Djemaa el-Fna, au centre de Marrakech.

Hotel Essaouira, Marrakech.

Il est minuit quand nous arrivons, mais la ville grouille comme une fourmilière, nous sommes en plein mois du Ramadan. Pas le temps d'arriver devant l'hôtel que nous avons déjà un guide au strabisme impressionnant qui nous colle à la peau direct : Hassan! C'est lui qui nous emmène manger et nous fait découvrir les spécialités locales en prenant sa petite (?) commission au passage. Sur la place, vendeurs de jus d'orange, échoppes à sandwichs et musiciens se bousculent. Certains groupes de musique discutent sec pour choisir le morceau qu'ils vont jouer.


Le lendemain, après avoir négocié le prix du gardiennage de nos surfs en précisant 1000 fois que "attention, c'est fragile" et changé nos sous, nous passons chercher la voiture que nous avons laissée dans une des rues voisines de l'hôtel. A peine montés dedans, un gardien de la rue se précipite sur nous pour réclamer très fermement les 10 dirhams du prix du parking. Hassan nous avait dit que ça coûtait 2 dirhams, et après une vive mais rapide discussion, le parking ne nous coûta que 4 dirhams et un grand coup de latte (de la colère du gardien) dans l'aile arrière gauche! Vous avez dit agressif?
Il est 13 heures, le ciel est dégagé, la carte à la main, nous partons vers les montagnes.

Direction Oukaïmeden, au milieu du Haut Atlas, à 72 km au sud de Marrakech et qui est LA station de ski du Maroc. La route traverse d'abord de grands champs tout verts, puis des plantations d'oliviers.

Sur le bord, les cactus sont chargés de figues de barbarie et après le dixième troupeau de moutons, ça commence à monter (il faut savoir que la définition du troupeau au Maroc commence à 3 moutons avec deux gardiens minimum!).

Vallée de l'Ourika

La route se resserre et grimpe assez rapidement jusqu'à 2600 mètres, (altitude de la station), traversant petits villages et éboulis de gros cailloux à peine écartés du milieu de la chaussée.

Pas mal de personnes traînent ou se reposent le long de cette route, attendant peut-être quelque chose, en nous regardant passer... Ca change de la ville et donne le ton de la vie dans les montagnes : tranquille, doucement et pas trop vite!

On arrive à la station à 15h30, c'est le vendredi et l'hôtel-refuge du CAF est complet pour le week-end. Nous essayons chez Juju, l'autre hôtel d'Oukaïmeden, qui nous dégote une piaule in-extremis grâce à un désistement de dernière minute. Ici, t'as plutôt intérêt à réserver si tu viens le week-end.

Nous partons aussitôt visiter les environs : la station n'est pas immense mais le cadre est magnifique. Comme les remontées mécaniques ferment à 16h30, nous décidons de monter à pied jusqu'au sommet de la première pente pour nous faire notre première descente au coucher du soleil.

Sur les contreforts des pentes surfables, il y a plein de petites maisons en briques de terre séchée qui font office de bergerie, certaines sont même habitées toute l'année! L'une d'entre elles nous fournira un bon abri le lendemain, lors d'une des nombreuses pauses nécessaires au déstressage de l'équipe...


Samedi matin, il fait mauvais, le temps se dégrade rapidement et la neige se met bientôt à tomber, de beaux gros flocons bien froids. A peine sortis de l'hôtel, un loueur de mules nous propose ses services, et bon, pourquoi pas?

Se faire monter en haut du col qui longe la station à dos de mulet sera sûrement une expérience intéressante. Si l'on compare le temps de montée par rapport au temps de descente, nous explosons tous les records des stations polonaises!

Jérome

Nous descendons à travers les maisons de terre, drôle d'ambiance. Une fois en bas et le loueur revenu, nous proposons au gamin qui conduisait l'une des mules d'essayer le snowboard et il accepte sans hésiter.

Je lui passe ma planche et une fois ganté il est prêt à glisser. Plutôt doué le gamin! Une descente pour s'apercevoir qu'il était goofy et nous avons assisté au début du premier jibbeur marocain en bottes caoutchouc.

Il était content de cette expérience mais n'a pas tenu à continuer trop longtemps... Nous rentrons à l'hôtel pour essayer de connaître les prévisions météo pour les jours à venir, mais personne ne sait trop ce qui est prévu, ici c'est "tout au baromètre" et pour le moment il est plutôt bas! Coup de chance, nous rencontrons Christophe,

C. Delval

surfer et snowboarder de Casablanca qui a un studio dans la station et qui nous propose de rester chez lui; ça nous arrange et c'est vraiment sympa de rencontrer les locaux, d'autant plus que nous avons une amie en commun : Diane Guiauchain, snowboardeuse et grande fana du Maroc.

Nous passons l'après-midi à jouer au mini curling (passionnant) et à lire des Paris Match d'il y a 20 ans. Le soir, nous "sortons" boire un verre au CAF, ambiance barbu décontracté et vu ce que boivent les collègues, je comprends que le Maroc soit le 7ème pays consomateur de whisky dans le monde! Retour à l'appart, pâtes-sauce-tomate, beaucoup plus habituel comme repas, ça nous change du tajine mouton! 23 heures, tout le monde se couche, il neige toujours beaucoup et le baromètre reste très bas. Je règle l'alarme de ma montre pour 8 heures juste histoire de "checker" le ciel demain matin.


8 heures, j'ai du mal à y croire : il fait grand beau et c'est gavé! P'tit dej rapide, il y a 15 cm de poudre sur la voiture...

loueur...

On achète nos forfaits à 80 dirhams (55 francs) et nous sommes les premiers sur le télésiège qui monte au sommet de la station, altitude 3257 mètres et 60 de peuf.

On voit le Mont Toubkal (4167 mètres) qui brille au loin. Je vous laisse imaginer la suite!

Jérome

Stéphane

Jérome

Stéphane

Jérome

Stéphane

Jérome

Stéphane

Jérome

Stéphane

Jérome

Stéphane

Jérome


Lundi matin nous repartons à Marrakech poser les snowboards et récupérer les surfs. Après cette journée d'anthologie, nous sommes près à surfer les vagues de la côte atlantique et il est vrai que surfer au milieu de l'hiver est assez tentant (ça fait quatre mois que nous n'avons pas touché un pain de wax et ça démange!). A la descente, on voit beaucoup mieux de quoi est fait le bas-côté de la route : 10 cm et un précipice de 150 mètres... Nous roulons paisiblement à travers les petits villages de maisonnettes en terre rouge sombre avec des chèvres sur les toits des habitations. Il faut faire gaffe aux enfants sur la route, ils courent un peu partout. Beaucoup d'ateliers de poteries longent la route et de grands étalages de plats à tajines et autres assiettes colorées fournissent des réservoirs à cadeaux inépuisables; c'est juste un peu fragile. Après un court arrêt à Marrakech, nous continuons vers le sud. Agadir, Taghazout et la pointe des ancres, Imsouane, la mer, le soleil, la chaleur et tout ça en plein mois de février! Sur les 270 km qui séparent Agadir de Marrakech nous avons failli mourir quatre fois à causes des camions qui se doublent à 20 km/heure en montée dans les virages, et nous avons passé trois barrages de la police royale (la voiture de loc avec ses plaques marocaines et nos gueules aidants) sans problème. Mais il faut être prudent sur la route...
Arrivés à Agadir, nous partons directement à Imsouane, à 85 km au Nord. Nous avions prévu d'y aller par le nord, mais le kilomètre 25 au sud d'Essaouira à disparu à causes des inondations. Une fois sur place, nous avons compris pourquoi : toute la terre est ravinée par les quantités d'eau qui sont tombées ces trois dernières semaines (du jamais vu depuis 80 ans), et même les routes ouvertes à la circulation disparaissent des fois sur plus de cent mètres sous la terre et les cailloux. Tout juste de quoi laisser passer un troupeau de chameaux. A Imsouane, c'est la tempête de vent et nous décidons de retourner à Taghazout (protégé du vent par le Cap Rhir) pour y établir notre camp de base : luxueux. Notons que la notion de luxueux pour un appartement au Maroc signifie grand, propre (mais pas trop), avec l'électricité, des draps repassés douteux, des ustensiles de cuisine fonctionnels (mais pas trop), une salle de bain et basta! Parce que après notre premier petit déjeuner, et heureusement, notre première crotte, plus d'eau. Et le temps de trouver le "loule" de la location, de lui expliquer que la citerne est vide et qu'il la fasse remplir, trois jours se seront écoulés. Notre premier repas du soir, deux beaux sars préparés et cuisinés par Stéphane, fût excellent!

Mais la vaisselle sans eau, c'est nettement moins drôle... Nous décidons donc de faire péter le resto quoi qu'il arrive.
Question vagues, nous serons moins gâtés que pour la neige. Les conditions sont idéales, pas ou très peu de vent, un bon soleil mais la houle se fait attendre. Nous surferons tous les jours mais jamais plus d'un mètre cinquante de face. En plus, la côte marocaine a beaucoup changé cette année avec les tempêtes qui se sont succédées par ici, et tout le sable a disparu. Les fonds sont moins bons que d'habitude, mais ça surfe quand même! De tous les spots (du sud vers le nord : Banana, la plage de l'école, la Pointe des Ancres, Mistery, la Source, Killer Point, la Bouilloire et j'en passe),

c'est Mistery, à 1 km au nord de Taghazout, qui fonctionne le mieux. Nous ne surferons pratiquement que là. Les vagues sont petites mais putain, que c'est bon de se mettre à l'eau et de glisser dans de la flotte à 19° (même en combinaison 3/2)! En plus Libération annonce de la neige à Nice, Grenoble, Nantes etc... Ca doit cailler en France...
Après cinq jours passés à surfer et à se faire bronzer (juste pour énerver les copines en rentrant),

nous repartons à Marrakech pour prendre notre avion. Même cinéma qu'à l'aller : supplément de poids pour les sacs, mais cette fois nous rusons et "oublions" de déclarer deux housses. Au moment de prendre nos justificatifs pour nos bagages nous faisons remarquer qu'il manque nos deux housses. Elles passeront à l'as. On ne nous la fait pas deux fois! Je ne sais pas si c'est pour se venger, mais Florent attendra un coup de tampon sur son passeport une demi heure au moins, et embarquera le dernier dans l'avion.
Nous rentrons à bon port le samedi 10 février, le S.I.G. commence demain...
Moi je vous le dis : les trips, c'est une question de TIMING!Renseignements pratiques
CAF Michele et Jean Minet
Chalet - Skieur d'Oukaïmeden
60137 Oukaïmaden Maroc
Tel : (212) 4 31 90 36
Fax : (212) 4 31 90 20
Tarifs saison 95/96
Nuitée : cafiste 40 Dhs - invité 70 Dhs
Repas : cafiste 55 Dhs - invité 80 Dhs
Chez JUJU (Mr Loubet)
Hôtel restaurant de l'Angour
60137 Oukïmeden Maroc
Tel : (212) 4 31 90 05
Fax : (212) 4 31 90 06
Tarifs saison 95/96 du 15/12 au 15/04
Pension complète uniquement : 280 Dhs par personne
Autre saison : demi pension possible à 210 Dhs par personne
Hotel Essaouira / Marrakech
Juste à côté de la place Djemaa el-Fna
au centre de Marrakech
Tel : (212) 44 38 05
Tarifs
30 à 40 Dhs par personne
Possibilité de garde des sacs etc...
Taghazout
Hotel "Chez Rachid", devant le petit port.
Tarif : 50 Dhs la chambre.
Vous pouvez aussi loger à "la pointe", en face de la Pointe des Ancres. Cela permet de ne se déplacer qu'à pied. Allez à Mistery et demandez aux nombreux surfers qui squatt quelques informations.
Un guide de voyage indispensable, (quelques soit votre destination d'ailleur), LONELY PLANET.

Fin janvier, il ne neige toujours pas en Savoie. Par contre, les dépressions venant du sud ont plâtré toutes les stations sous le col du Lautaret...
Le sud disions-nous, ça tombe bien, je reçois un coup de fil de Stéphane Saglia (on a déjà passé 6 mois ensemble cet été à surfer autour du monde) qui m'annonce qu'il est prêt à partir pour le Maroc avec Florent Ducasse, un pote et top photographe de Val d'Isère. Est-ce que ça m'intéresse, la question ne se pose même pas! J'ai des copains qui tiennent une agence de voyage à Grenoble : trois coups de fil et on est d'accord sur les dates; nous décollons le 1er février, c'est dans quatre jours, un peu précipité, mais nos passeports sont tous valides, c'est parti.

 

 

Translation : Lyndsay Macadam


Morocco It's the end of January and there's still no snow in Savoie. However, the depressions coming up from the south have dumped on the resorts to the south of the Col du Lautaret (the frontier between the northen and southern alps)...
That it's snowing in the south couldn't be better, since I get a phone call from Stéphane Saglia (we already spent 6 months surfing around the world together this summer), who tells me he's about to leave for Morocco with Florent Ducasse, a mate and excellent photographer from Val d'Isère. Am I interested? - is there any need to ask! I've got some friends who run a travel agency in Grenoble so a few phone calls later and we've agreed on the dates : we leave on the 1st of February which is in four days - it's a bit of a rush but our passports are valid so let's go!
Flying from Lyon, we get to the airport early enough for the charming lady at the luggage check-in to have plenty of time to make us pay a $ 120 charge for surplus baggage weight (jealous bitch), but what can you say - with the snowboards, the surfboards and Florent's 300 mm... - it's pretty normal really. The journey went without a hitch and we arrived in Marrakech at 10 pm. The car hire guys were still open and we got ourselves a nearly new, four gear Renault 5 for a ridiculously low price - at least we hope it was..! Once the car was loaded up (and loaded down) we left for the Essaouira Hotel, on Djemaa el-Fna square, in the center of Marrakech. It was midnight when we got there, but the town was jumping - we had arrived right in the middle of Ramadan. No sooner had we got to the entrance of the hotel, than we already had ourselves a guide with a impressive squint who stuck to us like a leech : Hassan! He took us off to find something to eat and show us the local specialities - all for a small (?) fee. The square jostled with orange-juice vendors, sandwich stalls and musicians. Some of the bands had somewhat harsh and long discussions to decide which piece they were going to play.
The next day, once we'd changed our money and negociated a price for the hotel to look after our surfboards, telling them a thousand times "they're fragile - handle with care", we went off to get the car, which we'd left in one of the roads next to the hotel. We'd only just got in the car when the street's warden rushed over to make sure he got the 10 dihram parking fee. Hassan had told us that it cost 2 dihrams and after a lively, but rapid discussion, we managed to get away with 4 dihrams and a hefty kick in the back wing of the car (paid by the warden's anger!). Aggressive the Moroccans? - No no!
It's 1-00 pm and the sky is clear, map in hand we head for the mountains. Direction Oukaïmeden; situated in the middle of the High Atlas Mountains, about 50 miles to the south of Marrakech, Oukaïmeden is THE Moroccan ski resort. Our route began by passing by huge green fields, and then wound through olive tree plantations. Along the verges, the cacti were loaded with Barbary figs, and after the tenth flock of sheep we started to climb (I must point out here that in Morocco the definition of a flock can be anything from 3 sheep, accompanied by at least 2 shepherds!). The road, which was a minefield of rocks, narrowed and began to climb quite sharply up to 8600 ft (the altitude of the resort), passing through tiny villages along the way. There were quite a few people hanging around, or resting at the edge of the road, maybe they were waiting for someone or something, or maybe they were just watching us go by... It was quite a change from the city and set the tone for life in the mountains : peaceful, tranquil and not too fast! We got to the ski-resort at 3.30 pm,but it was Friday and the CAF (French Alpine Club) hostel was full for the whole weekend. We tried Juju's, Oukaïmeden's other hotel, where they dug us out a room "in extremis", thanks to a last minute cancellation. You're definitely best to book if you come here at the weekend. We went straight off to visit the surroundings : the resort isn't exactly huge but the magnificent setting makes up for it. Since the lifts closed at 4.30 pm, we decided to go up to the summit on foot for our first run in the light of the setting sun.
In the foothills of the boardable slopes there were loads of little houses built with bricks made from dried earth, which served as sheepfolds - some of them were even lived in all year long! One of these houses was to provide us with a perfect shelter the next day, during one of the numerous breaks we had to take to wind down when our team needed to chill out... On Saturday morning the weather was bad, and deteriorated rapidly, until the snow began to fall - nice big cold flakes! We had just left the hotel when a man hiring donkeys offered us his services. Well... why not? Getting taken up to the pass that ran along the top of the resort on the back of a mule had to be an interesting experience. If we compared the time it took us to go up with the time we took to come back down, we'd blow all the records from the Polish resorts! The maddest bit of the journey was riding back down between the little earthen houses. When the "rent-a-donkey" guy got back, we asked the kid who'd been leading one of the mules if he wanted to try snowboarding, and he accepted right away. I gave him my board, and once he had my gloves on he was ready to slide - and he was one talented kid! Once we'd figured out, after the first run, that he was a goofy footer, we witnessed the debut of the world's first Moroccan jibber in wellington boots! He seemed happy with the experience but didn't stick at it for too long... We went back to the hotel to try and find out what the weather forcast had in store for the next few days, but nobody really seemed to know - the barometer makes the predictions for the weather around here and right now it was pretty low! We had one stroke of luck though - we met Christophe, a snowboarder and killer surfer from Casablanca who had an appartment in the resort and invited us to stay with him; that suited us fine, and it was really good to meet some locals, especially since it turned out that we had a mutual friend : Dianne Guiauchain, top French snowboarder and mega fan of Morocco. We spent the afternoon playing mini curling (thrilling) and reading 20 year old copies of Paris Match. In the evening we "went out" for a drink to the CAF, amongst the laid back bearded mountain heads, and considering the amount the guys we were with drank, I now find it easy to believe that Morocco is the world's 7th biggest whisky consuming country! Back at the appartment we broke out the pasta'n'sauce - a nice familiar dish, which made a change from mutton tajine! By 11.00 pm everyone had gone to bed, the snow was still falling heavily and the trusty barometer stayed low. I set the alarm on my watch for 8.00am, just to check out the sky the next morning...
When I got up at eight I could hardly believe my eyes : the sky was blue and the mountain was packed with a strange substance that actually looked like snow! We had breakfast pretty quick - even the car had 8 inches of powder on it... We bought our 80 dihram ($ 11) ski passes, and were the first ones to take the lift up to the top : 10 856 feet of mountain and 2 feet of fresh powder. We could see Mount Toubkal (13 890 feet) gleaming in the distance.All I can say is that it was one of the best Sundays ever - I'll leave the rest to your imagination!
On Monday morning we left for Marrakech to pick up our surfboards and leave our snowboards in their place. After that epic day on the hill, we were ready to hit the waves on the Atlantic coast - the idea of going surfing in the middle of winter was pretty tempting (we hadn't laid hands on a cake of wax for four months and it was starting to get to us). On the way back down the mountains we got a better view of the edge of the road we had driven up - 4 inches of verge and then a 500 foot cliff..! We wound slowly down through little villages where goats wandered around on the roofs of the dark-red earthen cottages. We had to watch out for the kids on the road because they tended to run about all over the place. There were pottery workshops all along the sides of the road, with huge piles of colorful plates and tajines which offered an inexhaustible bank of presents - shame they're so fragile.
After a quick stop in Marrakech, we continued on our way south. Agadir, Anchor Point, Imsouane, the sea, the sun, the heat... and all in the month of February! We nearly died four times along the 210 miles that separate Marrakech from Agadir, thanks to the truck drivers who decided to overtake one another at 15 miles/hour round steep bends, and we managed to pass through three Royal Police road blocks, no problem - thanks, I think, to our hired car's Moroccan number plate and our sun-tanned faces. You have to take care on the road all the same...
Once we got to Agadir we headed straight for Imsouane, 55 miles to the north. We'd been planning to get there from the north, but the mile number 20 to the south of Essaouira had disapeared due to flooding. Once we got to around Imsouane, we understood why : the earth had all been gullied by the huge quantities of water that had fallen during the past 3 weeks (they'd never seen anything like it for 80 years) and even the roads that were open sometimes disappeared for a mile at a time under floods of earth and stones. It was just possible to let a herd of camels through and no more... In Imsouane it was blowing a gale and we decided to return to Taghazout (which is protected from the wind by Cap Rhir) to set up our "luxurious" base camp. Please note that the idea of a luxurious appartment in Morocco means that it's big, clean (but not too clean), with electricity, shady bed lined, basic (very basic) kitchen utensils and a bathroom - full stop! After our first breakfast, and (thankfully) our first shit, our water run out! Three days had passed before we managed to get hold of the guy who'd rented us the appartment, and explain to him that the cistern was empty and needed filled. Stéphane cooked us an excellent meal on the first night - 2 nice big sar fish, but trying to do the dishes with no water wasn't quite as great... We decided to forget it and eat out whatever happened.
As far as the waves were concerned, we weren't quite as spoilt as we had been by the snow. The conditions were ideal; little or no wind and lots of sunshine, but the swell was playing hard to get. We surfed everyday, but we never had more than 3 feet. To add to that, the succession of storms that have passed by Morocco this year had changed the coast and all the sand had totally disappeared. The seabed wasn't as good as usual, but the surf was still there all the same. Out of all the spots (from south to north : Banana, School Beach, Anchor Point, Mystery, The Spring, Killer Point and The Kettle to name but a few), Mystery, 1 mile to the north of Taghazout, definitely works the best. We hardly surfed anywhere else. The waves are small, but fuck it's so good to go surfing and ride some nice warm little waves (even with a 3&2 mm wetsuit on!). To make it even better, the weather forcast in "Le Monde" (French national newspaper) said that it was snowing in Nice on the French Riviera... It was bloody freezing at home!
After 5 days spent surfing and tanning on the beach (just to piss off our girlfriends when we got back), we left once more for Marrakech to catch out our plane. They made the same scene about paying a baggage supplement as they had done on the way out, but this time we outsmarted them and "forgot" to register two of our board bags. When they gave us our baggage receipts we pointed out that two of our bags hadn't been counted, and we got them through for free. They weren't going to get us with that one twice in a row. I don't know if they were trying to get their own back, but Florent had to wait at least half an hour to get his passport stamped, and he was the last one on the plane.
We got home safe and sound on the 10th of February and the SIG (French winter sport show) started the next day... All I have to say is : the secret to a good trip is TIMING!Practical Information
CAF hostel Michele and Jean Minet
Chalet - Skieur d'Oukaïmeden
60137 Oukaïmaden Maroc
Tel : (212) 4 31 90 36
Fax : (212) 4 31 90 20
95/96 prices
Overnight : member 40 Dhs - guest 70 Dhs
Meal : member 55 Dhs - guest 80 Dhs
Chez JUJU (Mr Loubet)
Hôtel restaurant de l'Angour
60137 Oukïmeden Maroc
Tel : (212) 4 31 90 05
Fax : (212) 4 31 90 06
95/96 prices from 15/12 to 15/04
Full board only: 280 Dhs per person
Halfboard available at all other times : 210 Dhs per person
Hotel Essaouira / Marrakech
Opposite Djemaa el-Fna square
In the center of Marrakech
Tel : (212) 44 38 05
Prices
30 to 40 Dhs per person
Taghazout
Hostel "Chez Rachid", on the harbour front.
Prices : 50 Dhs the room.
There are millions of other possibilities, you just have to go to Anchor Point, and ask some off the surfers who are hanging around.
The best guide book is LONELY PLANET.

 

 

Text Marion Schmitz et Jérome Catz


Photos Florent DucasseEnde Januar - und immer noch kein Schnee in den Savoyen... Die
Tiefs von Süden bringen zwar reichlich Schnee, bleiben aber auf der
anderen Seite der Berge hängen. Die Stationen südlich des Col du Lautaret ertrinken quasi im ersehnten Weiss, während wir in Grenoble auf den Trocknen sitzen. Ein Anruf reisst mich aus der Lethargie: Stéphane Saglia, ein Freund, mit dem ich im Sommer bereits eine sechsmonatige Surftour gemacht habe, schlägt vor, nach Marokko zu fliegen. In den Süden also, dort, wo der Schnee herkommt...Keine Frage, in Grenoble hält mich nichts, nach drei weiteren Telefonaten steht unser Abreisedatum fest: In vier Tagen, etwas überstürzt vielleicht, aber unsere Pässe sind gültig, die Sache ist geritzt. Abflug in Lyon, wir kommen ausnahmsweise einmal zu früh. Zeit genug für die charmanten Stewardessen, uns 200 DM für's Übergepäck abzuknöpfen. Noch ein paar Eifersüchtige... Schliesslich kommen wir jedoch mit sämtlichen Surf- und Snowboards und Tonnen von Fotoausrüstung durch die Kontrollen und erreichen nach dreistündigem Flug gegen Abend Marrakesch. Die Autovermietungen sind noch offen, ein fahrtauglicher R5 ist schnell gefunden, zu einem günstigen Preis, wie uns scheint. (+...) Mit dem bis unter's Dach vollgepackten Wagen fahren wir zum Hotel Essaouira am Platz Djemaa el-Fna, im Zentrum von Marrakesch. Es ist Mitternacht als wir endlich ankommen, aber die Stadt summt und sirrt immer noch wie ein Bienenstock, wir sind mitten in der Zeit des Rammadan. Kaum angekommen, haben wir auch schon einen Führer mit beeindruckendem Silberblick, der uns förmlich am Auto klebt: Hassan! Gegen ein kleines Bakschisch zeigt er uns die Stadt und lässt uns die "lokalen Spezialitäten" entdecken. Auf den Plätzen drängen sich Verkäufer von frischgepresstem Orangensaft, dubiosen Sandwichs, duftenden Kuchen und weniger duftenden Kebab im wilden Durcheinander. Gruppen von Musikern mit den abenteurlichsten Instrumenten diskutieren stundenlang begeistert, welches Stück sie denn nun spielen sollen - kurz: Chaos total...
Am nächsten Morgen, nachdem wir den Preis für die Bewachung unserer Surfboards in einem heftigen Rededuell erfochten haben, erwartet uns gleich der nächste Verhandlungskampf: Unser in der Seitenstrasse abgestelltes Auto hat ungefragt ebenfalls einen selbsternannten Wächter gefunden, der von uns unnachgiebig den Preis von 10 Dirham fordert. Von Hassan wissen wir, dass eine solche erzwungene "Bewachung" höchstens 2 Dirham kosten dürfte, nach einer kurzen aber lebhaften Diskussion kommen wir mit 4 Dirham und einem kräftigen Tritt des wutentbrannten Wächters in die Seitentür davon.
Es ist Mittag, der Himmel wolkenlos, mit der Karte in der Hand machen wir uns auf den Weg in die Berge. Richtung "Oukaimeden", der einzigen Skistation Marokkos, mitten im Hohen Atlas gelegen und ca. 72 km von Marrakesch entfernt. Die Strasse zieht sich durch grüne Felder und silbrigschimmernde Olivenhaine. Die mannsgrossen Kakteen am Strassenrand sind überladen mit rot-orangen stachlig-saftigen Früchten, und nach der zehnten durchquerten Schafherde beginnt der Weg anzusteigen. ( Die Definition von "Herde" beginnt hier in Marokko bei drei Schafen oder wahlweise drei Ziegen und mindestens zwei Schäfern...). Die Strasse wird schmaler und klettert schnell auf 2600 Höhenmeter, führt durch kleine Dörfer und notdürftig beiseitegeräumte Steinlawinen. Irgenwie hängen entlang der Strasse ziemlich viele Leute rum, die entweder nichts zu tun haben oder auf irgendetwas warten... Welch ein Unterschied zwischen dem bunten, hektischen Leben in der Stadt und der Ruhe hier in den Bergen: alles ruhiger, gemütlicher, entspannter. Gegen 15.30 h kommen wir an, es ist Freitagnachmittag und die Hütte des Club Alpin Francais natürlich für das Wochenende schon voll. Wir versuchen es bei Juju, dem anderen Hotel von Oukaimeden, wo wir zum Glück wegen einer Absage zufällig noch ein kleines Zimmer ergattern. Hier heisst es also: vorher reservieren. Wir brechen bald auf, um die Umgebung zu erkunden. Die Station ist zwar nicht besonders gross, aber die Lage genial. An den Ausläufern der Hänge liegen verstreut viele kleine Häuschen aus getrockneten Lehmziegeln / Berglandschaft. Samstagmorgen, schlechtes Wetter, die Temperatur fällt rapide ab und bald wird es schneien, grosse, kaltglitzernde Flocken. Gleich am Hotelausgang bietet uns ein Mauleseltreiber seine Dienste an, warum nicht? Auf dem Rücken eines Maulesels zum Gipfel geschaukelt werden, ist bestimmt mal eine neue Erfahrung. Beim Vergleich von der Zeit, die wir für den Aufstieg brauchen und die, in der wir abfahren, brechen wir garantiert sogar alle Rekorde der polnischen Skilifte. Wir ziehen unsere Kurven zwischen den kleinen Hütten, ein seltsames Gefühl! Unten angekommen, treffen wir wieder unsere Maultierführer. Einem der kleinen Jungen bieten wir an, Snowboarden auszuprobieren. Ohne Zögern nimmt er an. Ich gebe ihm mein Board, einmal die Handschuhe an, ist er fertig zum Rutschen. Völlig ohne Probleme fühlt er sich gleich wohl auf dem Board! Eine Abfahrt, um festzustellen, dass er eher goofy ist, und wir haben dem ersten marokkanischen Jibber auf die Beine bzw. in die Boots geholfen. Obwohl glücklich über das Erlebnis hielt er nicht besonders lange durch... Wir kehren zum Hotel zurück, um die Wetteraussichten für die nächsten Tage in Erfahrung zu bringen, aber niemand weiss etwas genaues nicht, hier ist "tout au baromètre", und das ist im Augenblick ziemlich tief. Zufällig treffen wir einen Freund, Christophe, Surfer und Snowboarder aus Casablanca, der ein Appartment vor Ort hat und uns vorschlägt, bei ihm zu wohnen. So treffen wir die Locals und lassen uns von Ihnen alle möglichen Tips geben. Den Nachmittag verbringen wir mit Mini-curling-spielen (leidenschaftlich) und damit, eine zwanzig Jahre alte "Paris Match" zu lesen. Abends wollen wir noch "ausgehen" und landen im Club Alpin Francais zwischen lauter bärtig zugewachsenen Bergführern. Nach dem zu urteilen was die Kollegen wegstecken, versteht man sofort, dass Marokko das Land mit dem siebthöchsten Whiskeykonsum der Welt ist. Zurück im Appartment gibt's Spaghetti mit Tomatensauce, eine kleine Hommage an zu Hause und eine Abwechslung zu der täglichen "tajine mouton"! 23 Uhr, alle fallen ins Bett, es schneit und das Barometer zeigt immer noch Tiefstwerte an. Zur Sicherheit stelle ich doch meinen Wecker, nur so, um das Wetter zu checken. Am nächsten Morgen traue ich meinen Augen nicht: Powder ohne Ende und strahlendblauer Himmel. Ein schnelles Frühstück, auf dem Autodach 15 cm Neuschnee...Wir holen unsere Skitickets für 80 Dirham (ca. 15 DM) und sind die ersten am Lift, auf 3257 Metern, mit 50 cm Powder vor der Nase... In der Ferne sieht man den Mont Toubkal (4167 m) glitzern... Den Rest könnt Ihr Euch ausmalen...
Am Montag fahren wir zurück nach Marrakesch, um die Snowboards gegen die Surfboards zu tauschen. Nach diesem XXXjour de anthologie" sind wir bereit, die Wellen des Atlantiks zu surfen. Irgendwie ist es komisch, mitten im Winter surfen zu gehen, aber nachdem wir vier Monate lang kein Wachsstück mehr in den Händen hatten, sind wir doch ziemlich nervös und spüren heftige Entzugserscheinungen. Bei der Talfahrt können wir uns nur schwer mit dem überaus breiten Strassenrand anfreunden, nur 10 cm trennen uns vom freien Fall. Entsprechend layed-back passieren wir die kleinen Hütten, die irgendjemand an die Felsen geklebt hat, und bewundern die Ziegen auf den rotbraunen Lehmdächern. Ausserdem laufen überall Unmengen von Kindern auf der Strasse rum. Töpferwerkstätten säumen den Weg, die ewiglangen Regale mit allen möglichen bunten Töpferwaren stellen eine unerschöpfliches Mitbringsel-Lager dar, leider etwas zerbrechlich. Nach einem kurzen Halt in Marrakesch geht's weiter in Richtung Süden. Agadir, Taghazout und "La pointe des ancres", Imsouane: Meer, Sonne, Wärme - und all das mitten im Februar! Auf den 270 km, die Agadir von Marrakesch trennen, haben wir nicht weniger als vier Mal um ein Haar nähere Bekanntschaft mit einer entgegenkommenden LKW-Nase gemacht, die sich mit 20 km/h gemütlich auf der Überholspur um die Kurve schob. Ausserdem passieren wir mindestens drei Polizeisperren - zum Glück ohne Untersuchung - das marokkanische Kennzeichen scheint zu helfen...Trotzdem sollte man auf dieser Strecke aufpassen...
In Agadir angekommen, fahren wir gleich weiter nach Imsouane, 85 km weiter nördlich. Wir haben die nördliche Route ausgewählt, doch der Kilometer 25 im Süden von Essaouira ist verschwunden, sozusagen untergetaucht. Vor Ort sehen wir dann auch, weswegen: Die stärksten Regenfälle seit 80 Jahren haben riesige Erdmassen sind einfach weggespült und die Strasse unter sich begraben. Selbst die befahrbaren Strecken verschwanden oft noch unter Schlamm und Geröll. Gerade genügend Platz also, um diesmal eine Kamelherde vorbeizulassen. In Imsouane stürmt es, wir beschliessen, nach Taghazout zurückzufahren und dort, geschützt durch Cap Rhir, unser Basislager aufzuschlagen. Für marokkanische Verhältnisse luxeriös: eine grosses Appartment (nicht allzu gross), sauber (aber nicht allzusehr), mit Elektrizität, zumindest aufgebügelten Laken, funktionierenden Küchengeräten (nicht alle) und mit fliessendem Wasser (fast). Denn nach unserem ersten Frühstück und - glücklicherweise - nach der ersten "Sitzung" ist's aus mit dem fliessenden Wasser. Bis wir dem Dude vom Hause erklärt haben, dass sein Brunnen leer ist und aufgefüllt werden müsste, und dieser ausreichend nachgedacht und zu guter Letzt das Problem begriffen hat, vergehen drei Tage. Nichtsdestotrotz lassen wir uns unser Abendessen munden, zwei vorzüglich von Stephane zubereitete Fische. Hinterher Spülen ohne Wasser ist dann schon weniger lustig, (ganz zu schweigen von dem Rest), weswegen wir gezwungenermassen forciert das Restaurant frequentieren.
Was die Wellen anbetrifft, haben wir weniger Glück als im Schnee. Die Konditionen sind gut: wenig oder gar kein Wind, Sonne, aber die ausreichende Dünung lässt auf sich warten. Wir surfen jeden Tag, aber nie mehr als ein Meter fünfzig face. Zudem hat sich die marokkanische Küste in diesem Jahr durch Stürme und Unwetter sehr verändert, die Sandbänke sind weggeschwemmt worden, übriggeblieben sind nur einige Riffs. Die Wellen sind dementsprechend weniger gut als gewöhnlich, lassen sich aber trotzdem surfen! Von allen Spots (von Süden nach Norden: "Banana", "La plage de l'école", "La Pointe des Ancres", "Mistery", "La Source", "Killer Point", "La Bouilloire" und einige andere) ist "Mistery" am besten, ein Kilometer nördlich von Taghazout. Wir surfen fast ausschliesslich dort. Die Wellen sind klein, aber gosh XXX yeah- es ist schon genial, bei 18° C ins Wasser zu springen und endlich wieder zu surfen!!! Und "Le Monde" kündigt Schnee an für Nizza, Nantes und ... Grenoble! Muss es da kalt sein...
Nach fünf Tagen Surfen und Bräunen (um die Freundinnen zu Hause neidisch zu machen), fahren wir zurück nach Marrakesch, um unser Flugzeug zu nehmen. Der gleiche Film wie beim Herflug: Aufschlag für's Übergepäck, aber diesmal sind wir schlauer und "vergessen", zwei Boardbags zu deklarieren. Als wir unsere Gepäckbestätigungen erhalten, beschweren wir uns, dass zwei Teile fehlen würden - welche uns selbstverständlich kostenlos nachgesandt werden. Zweimal machen wir nicht den gleichen Fehler... Zufall oder kleine Rache, Florent wartet auf den nötigen Stempel im Reisepass mindestens eine halbe Stunde und schafft's gerade noch, als letzter ins Flugzeug zu sprinten.
Wir kommen genau richtig, um in Grenoble am nächsten Morgen die ersten Spuren im frischgefallenen Schnee zu ziehen...